Dans le cadre de travaux de recherches en écologie et géographie urbaine, les chercheurs du laboratoire image, ville, environnement LIVE-CNRS (UMR 7362) ont lancé en 2020 un observatoire de la biodiversité urbaine (plantes, abeilles solitaires, chauves-souris, oiseaux) sur 60 sites dans l’Eurométropole de Strasbourg. Cet observatoire, nommé EvolVille a pour objectif de mesurer les réponses des populations et communautés animales et végétales à divers gradients d’urbanisation tels que l’intensité de gestion, le degré de fragmentation du paysage, l’eutrophisation des sols, l’îlot de chaleur urbaine, les pollutions lumineuses et sonores et la fréquentation humaine. Afin de mesurer certains de ces facteurs urbains de la manière la plus précise possible dans le temps et l’espace, l’équipe EvolVille installe des stations environnementales dans l’ensemble des 60 sites permettant d’évaluer :
Les informations sont recueillies toutes les 15 min, 24h/24h et transmises à un serveur via le réseau LoraWan.
L’équipe Evolville est constituée de chercheurs du Laboratoire Image Ville Environnement : les écologues Audrey MURATET, Laurent HARDION, Etienne CHANEZ, Alejandro SOTILLO et François CHIRON spécialisés en écologie des communautés et en génétique des populations, et le géographe Kenji FUJIKI spécialisé dans les densités et mobilités humaines.
Ce projet se fait en partenariat avec le Jardin botanique de l’Université de Strasbourg (Frédéric TOURNAY chargé des collections, Christophe GASS chef d’équipe et l’ensemble des jardiniers), l’Eurométropole de Strasbourg – EMS – (Adine HECTOR, écologue). Le Port autonome de Strasbourg, l’Aéroclub d’Alsace, le Conservatoire d’Espaces Naturels d’Alsace, le bailleur Ophéa, la SPL-2 rives, les villes de Bischheim et Schiltigheim sont également investis dans cette étude en donnant accès à leurs parcelles et en partageant les informations sur leur gestion. Le projet bénéficie du soutien financier de la ZAEU, l’EMS et de l’Office français de la biodiversité.
Les stations sont dérivées d'une plateforme préexistante mise en oeuvre pour des stations météo de contrôle d'observatoires astronomiques. Elles sont construites autour d'un microcontroleur, de batteries LiPo et d'un panneau solaire monocristallin. Le circuit imprimé ainsi que l'organisation du boitier de la station ont été concus spécifiquement pour le projet mais les capteurs SQM (pollution lumineuse), de couverture nuageuse et de pression atmosphérique/hygrométrie/température sont inchangés. La conception, l'assemblage et le développement sont réalisés en Suisse par une entreprise individuelle basée à Fribourg.
Dans le cadre du projet, les adaptations suivantes ont été apportées par rapport à la plateforme initiale:
En complément des stations, une application pour recueillir les données collectées par le serveur applicatif LoRaWAN de l'Université de Strasbourg a été développée afin de stocker et présenter les relevés dans des pages web.